Jouer un rebond avec des fonds réglementés ?


L’année 2022 a été catastrophique pour les cryptomonnaies. L’envolée des taux d’intérêt, l’implosion du « stablecoin » (littéralement « pièce de monnaie stable ») Terra/Luna et la faillite retentissante de la plate-forme FTX sont autant d’événements qui ont contribué à faire plonger ces actifs numériques.

Pour mémoire, le bitcoin, la monnaie virtuelle « star », a en 2022 dévissé de plus 60 %. Mais les « cryptos » étant, par essence, volatiles et spéculatives, elles sont reparties en fanfare en ce début d’année.

Depuis janvier, le bitcoin s’est adjugé plus de 30 % de hausse. Est-ce la fin de l’hiver pour ce jeune actif insaisissable ? Il est encore trop tôt pour se positionner, estime Vincent Goy, analyste marché chez IG France : « Rien ne justifie cette forte hausse. Dans un passé récent, il y a déjà eu plusieurs envolées de ce genre et les corrections ont été tout aussi sévères. A court terme, ces actifs devraient encore baisser, car la hausse de taux n’est pas terminée », affirme-t-il.

Pour les épargnants néanmoins tentés de mettre une petite dose d’actifs numériques dans leur patrimoine sans trop se brûler les ailes, une piste peu connue consiste à jouer les « fonds crypto ». Ici, pas besoin d’ouvrir un compte en ligne sur une plate-forme détentrice de cryptos et susceptible de disparaître du jour au lendemain.

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Les quelques produits proposés prennent la forme d’un organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) obéissant à la réglementation française, où les sociétés de gestion sont identifiées par l’Autorité des marchés financiers (AMF). « Cette solution peut convenir aux néophytes tentés par une incursion encadrée sur un marché peu lisible. Elle a le mérite d’allier une simplicité de détention avec une sécurité concernant des acteurs reconnus par les autorités », reconnaît Laurent Ovion, directeur innovation chez DLPK. Autre atout de ce placement : il joue la thématique crypto sans pour autant détenir directement des bitcoins et autres ethereums.

Perte en capital

Concrètement, les sociétés de gestion composent le portefeuille de ces fonds à partir de titres d’entreprises cotées dont l’activité est directement liée à cet univers et, plus largement, à celui de la blockchain, une technologie qui permet de stocker et de sécuriser la transmission d’informations.

Cela va des sociétés de « minage » de cryptomonnaies aux plates-formes de courtage en passant par les sociétés de la tech développant du matériel pour ces acteurs. « Entrent également dans notre stratégie d’investissement liée, des sociétés qui ont investi massivement dans des cryptos et les ont inscrites dans leur bilan », indique Yves Choueifaty, président fondateur de Tobam, une société spécialisée dans les cryptoactifs.

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Catégorie article Politique

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